mardi 27 janvier 2009

Le mystère de l'homme de Florès

DINotoxtrA, la mémoire de l'Histoire des Hommes

Le sujet

En 2003, sur l'île indonésienne de Florès, on découvre de petits squelettes, dont l'existence bouleverse les certitudes sur l'origine de l'homme.

En septembre 2003, dans les grottes calcaires de Liang Bua, sur l'île de Florès, en Indonésie, une équipe dirigée par Mike Morwood découvre les squelettes de sept individus. Les chercheurs surnomment «hobbits» ces mystérieux «hommes de Florès» qui s'apparentent autant à l'australopithèque qu'à l'homo sapiens. Leur existence peut-elle remettre en cause les certitudes des paléontologues sur l'origine de l'homme, qui, selon eux, serait apparu en Afrique ? L'hypothèse soulève une violente polémique. Quatre ans après, le professeur Morwood et son équipe retournent sur l'île en quête de nouveaux ossements, afin de relever s'ils le peuvent l'ADN d'un homo floresiensis. Pour porter la tension à son comble, une équipe concurrente les talonne, avec les mêmes objectifs.



Le mystère de l'homme de Florès



Il se nomme Homo floresiensis. On a exhumé ses restes fossiles sur l'île indonésienne de Florès, en 2003. C'est indiscutablement un homme, au moins un hominidé, un hominien en tout cas. Sur son île, il a subsisté très longtemps, ne s'est éteint qu'il y a treize mille, voire seulement dix mille ans. C'est dire que les Homo sapiens ont été ses contemporains. Oui, mais il ne mesurait que 1 mètre, ne pesait qu'une vingtaine de kilos et le volume de son cerveau était trois à quatre fois moins important que le nôtre. Alors, qui était-il ?
En attendant mieux, on l'a baptisé Hobbit - comme les homuncules inventés par Tolkien pour son «Seigneur des anneaux». Le problème, c'est que le petit homme de Florès présente à la fois (en réduction) des caractéristiques de l'homme moderne et d'autres qui en font un australopithèque genre Lucy. Pour expliquer sa taille réduite, on a parlé de «nanisme insulaire» - processus évolutionniste classique, observé chez d'autres mammifères, qui, en situation de pénurie alimentaire, privilégie les individus de petite taille. Oui, mais s'agit-il d'un nain insulaire d'homme moderne ou d'hominien primitif ? Le mystère reste entier. On peut seulement conclure que l'être humain n'est pas le fruit d'une évolution linéaire, mais celui d'un in- fi ni foisonnement de «candidats ancêtres» - parmi lesquels les paléontologues ne sont pas près de s'y retrouver.

source:teleobs

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