samedi 2 mars 2013

Un virus pour soigner le cancer de la prostate.


Le cancer de la prostate concerne l’essentiel des hommes. On estime qu’un homme sur six est ou sera atteint d’un cancer de la prostate. Le plus grave est qu’un homme sur 36 décèdera des suites de ce cancer typiquement masculin. La lutte commence par une détection au plus tôt de la maladie, mais la recherche continue d’explorer de nouveaux outils pour lutter contre ce type de cancer. 

Un virus recombiné de la maladie de Newcastle se révèle être un allié prometteur de l’homme dans ce combat. Le détail peut être retrouvé dans la revue scientifique Journal of Virology. Le virus de la maladie de Newcastle est avant tout un ennemi de la bonne santé des poulets, mais aussi des pigeons. Les symptômes sont très proches de ceux de la grippe aviaire. On appelle aussi ce mal « la pseudopeste aviaire ». Le virus responsable de cette maladie ne pose pas de problème particulier à l’homme. 


Ce virus a déjà été utilisé dans des tests cliniques humains contre différents types de cancer. Les résultats sont souvent bons, mais ils ont nécessité de nombreuses injections de quantités importantes de virus. Cela est certainement dû au fait que le virus ne cible pas directement et surtout pas suffisamment les parties les plus solides des tumeurs cancéreuses. 

Les chercheurs ont essayé de régler ce problème en modifiant le virus. Ils sont intervenus au niveau de la protéine qui permet au virus de s‘accrocher et de rentrer dans sa cellule hôte. Ils l’ont adapté de façon à ce que seules les cellules du cancer de la prostate puissent être ciblées par ce virus. L‘avantage est double. En premier lieu, aucune autre cellule n‘est attaquée. En second lieu, cela permet d’injecter une quantité plus faible de virus. 

L‘utilisation de cette thérapie éviterait la chimiothérapie, mais aussi les traitements hormonaux qui sont classiques pour guérir le cancer de la prostate. En évitant ces traitements, on échapperait du même coup à tous les effets secondaires qui y sont associés. La thérapie à base de virus déclencherait, au plus, les mêmes symptômes qu’un bon rhume. 

Le virus modifié de la maladie de Newcastle est maintenant prêt à subir la prochaine étape : les essais cliniques sur des animaux avant de passer à l’étape des tests cliniques humains. Le traitement des cancers par les traitements à base de virus oncolytiques est une voie prometteuse même si pour le moment, ils restent expérimentaux. 
  La toile          

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