Washington est peut-être impliqué dans la création de programmes malveillants destinés à l’espionnage et à la cyberguerre. C’est ce qu’a montré l’enquête menée par des compagnies informatiques russes et américaines. Le nouveau malware est similaire à celui utilisé pour attaquer les ordinateurs des sites nucléaires iraniens. Selon les experts, de nombreux ordinateurs iraniens sont déjà infectés. Par ailleurs, des ordinateurs ont été également attaqués au Liban.
L’enquête évoque un nouveau malware similaire à Flame et Stuxnet. C’est notamment à l’aide de ce premier que des dessins industriels auraient pu être volés en Iran et en Syrie. Le virus a été neutralisé. Mais aujourd’hui il existe un nouveau danger. Au moins trois versions sont actuellement en circulation. Kaspersky Lab confirme qu’il existe déjà des cas d’infection avérés. Cela risque d’aboutir à une épidémie sans précédent. Créer des programmes d’une telle qualité est impossible pour les compagnies privées, fait remarquer Vitaly Kamluk.
« La principale caractéristique de Flame est ce que ce virus a été créé par certaines organisations très importantes. Elles continuent peut-être de travailler sur le développement de ce virus ».
Des sources au gouvernement américain avaient reconnu l’implication de Washington dans la création de Stuxnet. Les médias américains rapportent par ailleurs que les services secrets israéliens y ont également contribué. Plus tard il a été établi que Flame et Stuxnet avaient des codes sources similaires. Kaspersky Lab n’accuse personne mais affirme que l’apparition de ces deux programmes malveillants a marqué une nouvelle étape dans le développement de la cyber-arme. Vitaly Kamluk :
« Pour la première fois un programme a traversé la frontière du monde virtuel et est entré en interaction avec les objets du monde réel. Stuxnet était capable de détruire des infrastructures matérielles. Nous sommes vraiment préoccupés par ce que ce genre d’attaques peut devenir régulier. D’autant plus qu’aujourd’hui Internet permet d’effectuer cette sorte d’attaques de façon anonyme ».
La vitesse d’action est la caractéristique la plus dangereuse de la cyberarme. Une attaque d’un site nucléaire en Iran ou de tout autre site gouvernemental dans n’importe quel pays de la région est instantanée. Et l’intervention humaine n’est plus nécessaire. T
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