http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70914.htm
Le 12 juillet dernier, Geneviève Fioraso, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, inaugurait CURIE, le supercalculateur conçu par l'entreprise française Bull pour le compte de GENCI (Grand Equipement National de Calcul Intensif), la société civile qui porte la politique nationale pour la recherche académique dans le domaine du calcul intensif. Deuxième composante de l'infrastructure européenne de calcul intensif PRACE, cet équipement exceptionnel, exploité par les équipes opérationnelles du Très Grand Centre de Calcul (TGCC) du CEA, à Bruyères-le-Châtel, près de Paris, dispose d'une puissance de calcul lui permettant de lire deux milliards de livres en une seule seconde! En outre, il est capable de stocker jusqu'à 7.600 ans de fichiers MP3, à une vitesse 100.000 fois supérieure à celle d'une connexion ADSL à très haut débit. Mis à la disposition de la communauté scientifique par GENCI, ces moyens de calcul ont d'ores et déjà permis de franchir une nouvelle étape dans la possibilité de simuler les mécanismes chimiques les plus intimes de la maladie d'Alzheimer qui touche plus de 20 millions de personnes dans le monde.
Comme l'a rappelé dans son discours la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, "les supercalculateurs se sont imposés désormais comme de très grands instruments indispensables à la recherche académique, à l'instar des grands télescopes ou des accélérateurs de particules". Aujourd'hui, la modélisation et la simulation numérique sont en effet des outils essentiels, en complément de la théorie et de l'expérimentation. Ainsi le calcul haute performance permet notamment la prévision météorologique et l'évaluation des risques naturels, l'optimisation de la prospection pétrolière, la qualification de nouveaux concepts de matériaux et la mesure de leur résistance, la mise au point de séquences en 3D dans le multimedia, le développement de médicaments très ciblés, la réduction des temps de conception et la validation de certains composants dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique et du spatial ...
Mais cette importance stratégique vaut aussi pour les enjeux industriels, "l'accès à la simulation haute performance et à la puissance de calcul étant l'un des éléments clés de notre compétitivité", a souligné Genevieve Fioraso. La simulation n'est-elle pas aujourd'hui l'un des principaux outils des sites de conception et de production dans de très nombreuses filières industrielles ? D'où l'importance de disposer d'une industrie informatique de rang mondial. "Je suis très fier du rôle que joue Bull dans l'écosystème français et européen du calcul intensif", a déclaré la Ministre, rappelant que cet écosystème repose non seulement sur des concepteurs de matériels mais aussi des développeurs de logiciels, "une diversité qui fait sa force", a-t-elle ajouté. Aussi est-il capital de soutenir ce type d'écosystème. "C'est tout le sens de l'initiative HPC-PME, portée conjointement par GENCI, l'INRIA et OSEO, pour promouvoir le développement du calcul intensif auprès des PME", a précisé Genevieve Fioraso. C'est également le sens de la Maison de la Simulation (http://www.maisondelasimulation.fr) de la technopole Teratec (http://www.teractec.eu), construite autour du TGCC avec des industriels comme Bull mais aussi des PME.
Affronter trois défis majeurs
"La disponibilité de CURIE a été rendue possible grâce à l'existence et à l'action de GENCI, fruit de la dynamique engagée depuis cinq ans avec ses associés que sont le CEA, le CNRS, la Conférence des Président d'Universités, l'INRIA et le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Et il important que nous conservions cette dynamique et que nous poursuivions le développement d'un certain nombre d'investissements dans notre pays", a estimé Bernard Bigot, Administrateur Général du CEA. Celui-ci a rappelé en effet que chaque fois que des capacités nouvelles de calcul comme CURIE sont offertes aux chercheurs et et aux expériences, ceux-ci savent les utiliser à bon escient. Un dynamique d'autant plus importante qu'elle s'inscrit dans une histoire européenne de la science et de la technologie au sein de laquelle la France a joué et joue un rôle de premier plan concernant le calcul scientifique haute performance, mais également dans deux grandes actions au niveau européens, ET 4 PC, première plateforme technologique européenne pour le calcul haute performance, à laquelle participe Bull et d'autres entreprises européennes mais également de grands centres de recherche comme le CEA et des universités, et PRACE, qui regroupe 24 pays et dont la présidence est assurée pour deux ans par Catherine Rivière, Présidente de GENCI.
Mais cette importance stratégique vaut aussi pour les enjeux industriels, "l'accès à la simulation haute performance et à la puissance de calcul étant l'un des éléments clés de notre compétitivité", a souligné Genevieve Fioraso. La simulation n'est-elle pas aujourd'hui l'un des principaux outils des sites de conception et de production dans de très nombreuses filières industrielles ? D'où l'importance de disposer d'une industrie informatique de rang mondial. "Je suis très fier du rôle que joue Bull dans l'écosystème français et européen du calcul intensif", a déclaré la Ministre, rappelant que cet écosystème repose non seulement sur des concepteurs de matériels mais aussi des développeurs de logiciels, "une diversité qui fait sa force", a-t-elle ajouté. Aussi est-il capital de soutenir ce type d'écosystème. "C'est tout le sens de l'initiative HPC-PME, portée conjointement par GENCI, l'INRIA et OSEO, pour promouvoir le développement du calcul intensif auprès des PME", a précisé Genevieve Fioraso. C'est également le sens de la Maison de la Simulation (http://www.maisondelasimulation.fr) de la technopole Teratec (http://www.teractec.eu), construite autour du TGCC avec des industriels comme Bull mais aussi des PME.
Affronter trois défis majeurs
"La disponibilité de CURIE a été rendue possible grâce à l'existence et à l'action de GENCI, fruit de la dynamique engagée depuis cinq ans avec ses associés que sont le CEA, le CNRS, la Conférence des Président d'Universités, l'INRIA et le ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Et il important que nous conservions cette dynamique et que nous poursuivions le développement d'un certain nombre d'investissements dans notre pays", a estimé Bernard Bigot, Administrateur Général du CEA. Celui-ci a rappelé en effet que chaque fois que des capacités nouvelles de calcul comme CURIE sont offertes aux chercheurs et et aux expériences, ceux-ci savent les utiliser à bon escient. Un dynamique d'autant plus importante qu'elle s'inscrit dans une histoire européenne de la science et de la technologie au sein de laquelle la France a joué et joue un rôle de premier plan concernant le calcul scientifique haute performance, mais également dans deux grandes actions au niveau européens, ET 4 PC, première plateforme technologique européenne pour le calcul haute performance, à laquelle participe Bull et d'autres entreprises européennes mais également de grands centres de recherche comme le CEA et des universités, et PRACE, qui regroupe 24 pays et dont la présidence est assurée pour deux ans par Catherine Rivière, Présidente de GENCI.
"Si nous voulons rester au coeur de la compétition internationale, nous devons pouvoir affronter trois défis majeurs : soutenir dans la durée l'effort de la recherche française dans le domaine du calcul intensif et de son utilisation, participer aux grandes coopérations internationales et favoriser l'innovation technologique en France et en Europe", a déclaré Catherine Rivière. Avec CURIE, qui occupe aujourd'hui la 9ème place au classement mondial des supercalculateurs, des avancées exceptionnelles ont été d'ores et déjà réalisées par des équipes de recherche comme celle de Michel Caffarel au sein du Laboratoire de Chimie et Physique Quantiques, à l'Université de Toulouse, dont le projet phare est le développement d'une méthode originale pour simuler efficacement les processus chimiques à l'oeuvre dans les molécules complexes. Or le point fort de cette approche est d'être particulièrement bien adaptée aux ordinateurs pétaflopiques comme CURIE et aux ordinateurs exaflopiques de demain. "En décembre dernier, en utilisant l'ensemble des ressources de CURIE, nous avons montrer que la précision nécessaire à une description réaliste de la molécule-clef impliquée dans le développement de la maladie d'Alzheimer, la bêta-amyloïde , était désormais accessible", résume ce chercheur.
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