mardi 13 janvier 2009

Naissance de la vie


L’apparition de la vie demeure l’une des questions les plus brûlantes
de notre temps. Comment a-t-elle commencée sur Terre ? Les mécanismes
chimiques de l’infiniment petit se laissent observer. Le secret de la
vie réside dans la capacité extraordinaire des molécules à se dupliquer
de façon parfaite. De nouvelles découvertes nous informent sur la façon
dont se créé la vie.




Deux scientifiques membres du Scripps Research Institute, Lincoln et
Joyce, ont accompli un pas déterminant dans ce domaine. Ils ont en
effet synthétisé pour la première fois l’enzyme ARN qui permet la
duplication, sans l’aide d’aucune protéine ou autre composant, comme ça
a été le cas jusqu’ici. Ce processus de multiplication se poursuit
indéfiniment, sans aucun ajout donc. L’explication de ce mécanisme a
bénéficié d’une publication dans la revue Science.




Dans le monde moderne, l’ADN, la molécule de base dont nous sommes tous
faits, porte la séquence génétique des organismes avancés, ainsi l’ARN
dépend de l’ADN. Mais c’est l’ARN qui construit les protéines. L’une
des théories les plus en vogue pour expliquer l’origine de la vie est
appelée le RNA World Model. Il stipule que l’ARN est à la fois un gène
et une enzyme. L’ARN messager serait antérieur à l’ADN, et ce sont les
protéines qui auraient jouées le rôle des molécules primordiales. De là
le processus de duplication des molécules se serait fait en se
complexifiant au cours du temps.



Longtemps les chercheurs se sont demandé comment l’ARN
avait pu se dupliquer. Les chercheurs ont réussi à montrer que l’ARN
était capable de s’auto dupliquer. « Il s’agit du seul cas dans la
biologie où l’information moléculaire a été immortalisé » ajoute Joyce,
chercheur lui aussi au Scripps Research Institute.



Les scientifiques ne se sont pas arrêtés ici, ils ont continué à
fabriquer des enzymes, de plus en plus complexes, provoquant des
mutations. Les enzymes qui mutaient étaient le plus souvent capables
elles aussi de se dupliquer. L’information moléculaire peut donc
bénéficier d’une sorte d’hérédité, ce qui donne un sens darwinien à
l’évolution individuelle.




Le groupe continue ses recherches dans le domaine de la biologie
moléculaire, et cherche à appliquer ses découvertes à d’autres rayons
de la science. On n’en saura pas plus, un autre article est en cours de
rédaction, et il n’a pas encore été publié…



Pour Joyce, ce qui est intéressant c’est que cette
découverte illustre comment a commencé la vie, et la façon dont les
mécanismes darwiniens de l’évolution se sont mis en place. Même s’il
est difficile de répliquer tout ce qu’il s’est produit dans le passé,
Lincoln veut y croire : « Nous n’essayons pas de rembobiner la cassette
de la vie » ajoute-t-il, « mais cela devrait nous apprendre comment ont
commencé les premiers processus et surtout de comprendre l’émergence de
la vie ».

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