A Cier-de-Rivière, le ciel est bas. Il tutoie à ce point le sol qu'à l'automne 1954, il aurait déposé une soucoupe volante à l'orée d'un petit bois. Guy Puyfourcat, un gars du village, assure l'avoir aperçue.
De OVNI' s |
Le 17 octobre, ce jeune homme de 22 ans, traverse le bourg avec sa jument. « Une jolie bête » se souvient au village l'un des rares survivants de l'époque.
Au lieu-dit « Aoumasc », derrière « le col » de Cier-de-Rivière, l'animal, tout à coup très nerveux, se cabre. Guy Puyfourcat dit avoir « entendu des cris perçants » avant d'apercevoir, à sa droite, trois créatures fonçant dans une soucoupe grise. L'objet décolle, attirant la jument dans son sillage.
L'animal est soulevé de trois bons mètres avant de retomber pesamment, sous les yeux médusés de l'agriculteur ciérais.
L'ovni reste quelques secondes en suspension, puis disparaît à une vitesse fulgurante. Abasourdi, Guy Puyfourcat revient au bourg avec l'animal encore abruti et raconte tout à son père, dans un premier temps incrédule. Mais peu à peu, il adhère au discours de son fils, extrêmement choqué.
Les gendarmes et le procureur de Saint-Gaudens se rendent sur les lieux, enquêtent, mais ne constatent rien d'anormal. Pour autant, le récit du jeune homme fait le tour du canton.
« Il y avait beaucoup de sceptiques, se souvient Jean Pourteau, un octogénaire vivant dans le village voisin d'Ardiège. Mais Guy Puyfourcat était un garçon sensé. Et il racontait son histoire avec une telle ferveur, que nous étions bien obligés de le croire. »
« couillonnades ! »
« Couillonnades ! » lance aujourd'hui un habitant du village. Pourtant, assure le vieil homme, « Guy était sobre. Il était d'une intelligence moyenne mais il n'était pas innocent ».
Une habitante confirme : « Guy ne racontait pas de mensonges. C'était un gars normal… » Pourquoi aurait-il menti, au risque de passer pour l'idiot du village ? « C'était du temps des ovnis, c'était la mode des martiens », répond Joseph Castex, 85 ans, garde-champêtre de Cier-de-Rivière en 1954. « Mais ce n'étaient pas des apparitions, c'était un fait», martèle l'octogénaire.
OVNI OU « SOULET » ?
L'ancien garde-champêtre avance deux hypothèses : « La jument a pu avoir peur d'un serpent, bien qu'il n'y en ait pas beaucoup dans la région. Il a pu aussi se produire un phénomène climatique : au village, on appelle ça le soulet (prononcer « tchoulet »), une sorte de tourbillon qui se forme dans la plaine. À l'époque, quand on faisait les foins, ce phénomène dispersait toute la paille dans les champs. Le soulet soulève tout. Avait-il la force d'aspirer une jument ? Je ne sais pas… »
Guy Puyfourcat, décédé il y a une vingtaine d'années sans laisser de descendance, a emporté avec lui son secret dans la tombe.
Le jeune homme avait quitté la commune, peu après les événements de 1954. Il avait ouvert un restaurant à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, mais avait fait faillite.
« Il n'avait pas la vocation pour être paysan, explique un de ses anciens voisins. Mais il cuisinait très bien. » Par la suite, il avait trouvé du travail dans un couvent de Saint-Béat.
Puis il est mort assez jeune. Du diabète.
Un siècle d'apparitions
1975. Deux témoins, qui circulent en voiture, remarque un disque de couleur gris de sept mètres de diamètre. Il dégage une lueur aveuglante. Quelques heures plus tard, une automobiliste fait la même observation. L'un, en état de choc, souffre de troubles de la mémoire ; l'autre de troubles oculaires persistants.
Cadours, Beaupuy, Cox et Brignemont, le 18 août 1975. Plusieurs témoins observent « une masse rouge bien plus grosse que la lune qui émerge d'un léger nuage dans un ciel très pur ».
Saint-Plancard, 1977. La cour d'un témoin est inondée d'une lumière blanche. Il aperçoit un objet ovoïde d'une vingtaine de mètres qui passe à six mètres du sol.
Saint-Gaudens, 14 octobre 1993. Trois témoins observent pendant quinze minutes un point rouge de forme ovoïde.
Latoue, 16 février 2003. Un chef d'entreprise voit à trois reprises un énorme spot éclairant le ciel et son jardin.
Tournefeuille, 24 juin 2008. Un habitant, Michel Saint-Marc, photographie un ovni : « C'était la nuit, il faisait très chaud et je regardais le ciel, raconte-t-il. Au bout d'une demi-heure, j'ai entendu un gros sifflement et j'ai vu un objet descendant du ciel à vive allure. Il était à 5 ou 600 mètres de moi et devait être aussi gros qu'un autobus ».
75 % des cas s'expliquent
Au Centre national d'études spatiales (Cnes) de Toulouse, un service, le Geipan (groupe d'études et d'information sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) est spécialement dédié à l'observation des ovnis. Les scientifiques s'emploient à démystifier l'observation de phénomènes souvent très ordinaires. Près de 75 % des cas sont élucidés ou ne présentent pas, selon les termes du Geipan, « de caractère d'étrangeté ».
« Il s'agit souvent de phénomènes météorologiques inconnus du grand public, des phénomènes de foudre ou de nuages lenticulaires, explique-t-on au Cnes. Des cas peuvent être aussi expliqués par des phénomènes de rentrée atmosphérique, des météorites ou des débris spatiaux, ou astronomiques avec les conjonctions de planètes. Enfin, des témoins peuvent observer un ballon sonde météorologique, un aéronef ou un avion… » Parmi les cas classés D (inexpliqués) par le Geipan : le 1er septembre 2000 à Castanet, un homme aperçoit fugitivement une forme géométrique en points lumineux en forme de triangle ; et le 14 août 1993 vers 22 h 30, 3 témoins observent à la jumelle une forme ovoïde de grande dimension et distinguent à l'intérieur plusieurs feux rouge orangé ainsi que 3 faisceaux lumineux.
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