mercredi 3 décembre 2008

Neandertal, un gourmet comme nous

DINotoxtrA, la mémoire de l'Histoire des Hommes

Dauphins, phoques moines, poissons et mollusques, le menu de l'homme de Neandertal s'enrichit avec la découverte de restes de ces animaux consommés par des néandertaliens dans les grottes de Vanguard et Gorham près du rivage de Gibraltar. Ils ont été mis au jour par des chercheurs anglais et espagnols, dans des niveaux datant d'il y a 42 000 et 32 000 ans.
Les membres des mammifères marins avaient été arrachés pour faciliter le dépeçage. Les os portaient la trace de coups portés par des outils tranchants et avaient souvent été chauffés, un traitement qui permet de les casser et d'en extraire la moelle plus facilement, selon les auteurs de l'article paru dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (Pnas) du 23 septembre. Les phoques étaient surtout des juvéniles qui se trouvaient sur la côte lors de la période de reproduction, tandis que les dauphins pouvaient s'y échouer tout comme de nos jours. Les chercheurs ont aussi mis au jour des restes de sars et de moules qui avaient été chauffées dans un foyer afin de les ouvrir. Ce menu de bord de mer déjà riche était complété par des bouquetins, sangliers, cerfs élaphes, oiseaux, ours, tortues et même rhinocéros.
Le comportement de ces derniers néandertaliens apparaît ainsi très proche de celui de nos lointains ancêtres qui, quelques milliers d'années plus tard, ont laissé aux mêmes endroits les mêmes types de restes. «Cette découverte confirme que Neandertal savait exploiter au mieux les ressources de son environnement, précise Bruno Maureille, directeur de recherche en paléoanthropologie au CNRS. Sa chasse et sa consommation de gibier étaient même parfois plus efficaces que celles de Homo sapiens.»
Loin d'être la brute épaisse longtemps représentée, l'homme de Neandertal était capable d'une grande adaptation à son milieu tout en étant une espèce distincte de la nôtre, comme le montrent l'anatomie et la génétique, notamment la séquence de son génome mitochondrial récemment publiée.

Sciences et Avenir

Oui, m'enfin moi je ne mangerais jamais de dauphin, enfin je crois, et vous?

1 commentaire:

  1. Je m'en étais toujours doutée, qu'il savait ce qu'il faisait, celui-là, et qu'il mangeait correctement, et des tes de choses vairées, en plus !
    Voilà qui plaide une fois de plus en faveur de sa grande intelligence !!!
    Au fait, puis-je coller un lien vers ton article chez moi ? Il est tout à fait enthousiasmant !!!t
    A bientôt ! Tinky :-)

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