Il mesure 3 mètres environ et vit seulement aux Philippines, en petites populations fragmentées et réparties sur quelques îles.
C’est l’espèce la plus menacée parmi les crocodiles d’eau douce. Il était encore tout récemment considéré comme une sous-espèce de crocodylus novaguineae.
On le trouvait auparavant dans toutes les Philippines, il est aujourd’hui cantonné dans quelques îles seulement. Il aime particulièrement les marais, les petits lacs et les affluents des grandes rivières.
Ce crocodile se nourrit principalement de poissons, invertébrés, amphibiens et reptiles. Sa biologie est très mal connue. En captivité, les femelles construisent un nid composé de paille, feuilles et boue sur lequel elle vont pondre entre 7 et 14 oeufs.
Menaces :
La raréfaction du crocodile des Philippines est due principalement à une exploitation commerciale non soutenable de l’animal. Mais à cela, il faut ajouter la destruction de son habitat. Le milieu naturel est transformé en terres agricoles et la pression démographique humaine est bien trop forte. Par ailleurs, les hommes craignent une autre espèce de crocodile, bien plus grande et plus agressive, Crocodylus porosus et ne font aucune différence de traitement entre les différentes espèces. Le crocodile est considéré comme un ennemi potentiel et est généralement tué sans autre forme de procès.
Conservation :
Des recherches sont en cours pour améliorer la stratégie de conservation de ce crocodile, les experts estimant qu’il ne reste qu’une centaine d’individus à l’état sauvage. Il est classé en danger critique d’extinction par la Liste Rouge des espèces menacées et figure à l’annexe I de la CITES. Malgré cette protection juridique, une seule zone protégée a été validée aux Philippines mais faute de moyens et de contrôles réguliers, cette protection sur le terrain est toute relative.
Il existe un petit programme de reproduction en captivité (mené par la Silliman University et le Crocodile Farming Institute), aussi bien pour la conservation de l’espèce que pour le commerce, qui pallie un peu au manque de volonté politique et à l’absence de tolérance de la part des populations locales envers ce crocodile. C’est à l’heure actuelle la seule solution pour sauver Crocodylus mindorensis de l’extinction.
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