jeudi 18 décembre 2008

Europe, candidate pour la vie!

Europe, l’une des lunes de Jupiter, fait partie du cercle très fermé des astres de notre système solaire susceptible d’abriter une forme de vie. Une récente étude souligne qu’il pourrait y avoir un océan beaucoup plus dynamique que ce qui était envisagé au départ.

La Lune jovienne reçoit en effet toute la puissance gravitationnelle de la géante gazeuse, qui la maintient sous influence. Cette formidable énergie génère des vagues colossales sur Europe d’après Robert Tyler, océanographe de l’université de Washington. Il a publié son analyse dans le numéro de ‘Nature’ du 11 décembre. Lorsque ces vagues considérables s’apaisent, il en reste une chaleur abondante. Ce phénomène dépend de la structure orbitale, qui peut varier de 1 à 1000, selon les interactions d’Europe avec Jupiter et le cortège des autres satellites.

L’hypothèse sous jacente est que les océans sur les lunes sont chauffées principalement par les mouvements de leurs noyaux. Dans le cas d’Europe, il a également été montré que la fine glace qui recouvre cet océan génère probablement de la chaleur, en réponse à la force gravitationnelle.

« Si mes travaux sont exacts, alors la source de chaleur de l’océan d’Europe est l’océan lui-même », plutôt que le schéma évoqué précédemment, justifie Tyler. « Et nous devons former une nouvelle vision de l’habitat océanique qui alloue un rôle majeur aux courants des océans ». Ces considérations sont particulièrement importantes du point de vue de la présence de vie éventuelle sur ce corps. Europe est légèrement plus petite que la Lune, que nous connaissons autour de la Terre, mais n’est que l’une des 63 lunes qui gravitent autour de Jupiter.


Avec une température de surface de 160°C, Europe possède une fine couche de glace. Il existe des preuves confirmant la présence d’un océan sous cette glace. S’il y a une activité volcanique, cela pourrait créer des conditions favorables à l’émergence de micro-organismes vivant sans la lumière du soleil, comme il a pu en avoir sur Terre, et qui demeurent encore.

La plupart des planètes et lunes connues basculent sur le plan de leur orbite. La Terre par exemple, a une inclinaison sur son axe de 23°. C’est d’ailleurs ce qui explique que le cycle des saisons diffère d’un hémisphère à l’autre de la planète, ce qui fait varier la durée d’exposition au soleil.

Le travail de Tyler a reçu le soutient du programme de la NASA destiné à la recherche de planètes extra-solaires. Il est le seul auteur de l’étude. Ses calculs sont plus précis que ce qui a été fait auparavant, et surtout cela explique la source de chaleur sur les océans d’Europe et des autres lunes.
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