Le grizzly, cet ours majestueux longtemps considéré comme menacé d'extinction aux Etats-Unis, fait son grand retour dans l'Etat du Montana, selon une récente étude américaine.
Environ 765 ours vivent dans le nord-ouest du Montana, près de la frontière canadienne, ont annoncé les chercheurs. Il s'agit de la plus importante population de grizzlys recensée depuis plus de trente ans.
Les chiffres précédemment évoqués oscillaient entre 250 et 350 ours dans la région, et une étude plus récente donnait une estimation d'environ 563 grizzlis.
"Il n'y a jamais eu d'information de référence sur la taille de cette population", a affirmé Katherine Kendall, la responsable de l'équipe de recherche. "D'énormes investissements en temps et en argent ont été faits pour préserver (le grizzly), mais personne ne savait si ces actions avaient été couronnées de succès".
Cette découverte a nécessité une étude de cinq ans qui a coûté 4,8 millions de dollars (environ 3,3 millions d'euros). Celle-ci a même été critiquée par le candidat républicain à la présidentielle John McCain comme du gaspillage d'argent public. L'étude a pourtant été soutenue par les éleveurs et les agriculteurs du Montana, ainsi que par des responsables républicains, qui voient en elle une étape vers le retrait de l'ours de la liste des espèces en danger.
Depuis 1975, l'animal est en effet considéré comme menacé, un statut qui interdit sa chasse et restreint les projets de développement qui pourraient nuire à sa survie, comme les forages d'hydrocarbures ou l'abattage des arbres.
"Si cela aboutit au retrait de l'ours de cette liste, alors cet argent aura été bien dépensé", a ainsi commenté l'ancien gouverneur républicain du Montana, Judy Martz. Interrogée sur la position de McCain, qu'elle soutient pour la présidentielle, elle a répondu qu'"à moins de vivre au milieu de ces problèmes, il est plutôt compliqué de comprendre ce qui se joue".
Le Service fédral américain de la pêche et de la faune (FWS) est actuellement en train de réétudier le statut de l'ours dans le Montana, dans le cadre d'une révision prévue tous les cinq ans par la loi sur les espèces en danger. Les résultats de l'étude aideront les biologistes à déterminer si le grizzly a toujours besoin de la protection de l'Etat fédéral. Leurs conclusions sont attendues au début de l'année prochaine. AP
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