vendredi 19 septembre 2008

Surprise du néolithique.

Ce devait être un jour un peu comme celui-ci, tiède en fin d'été, il y a 5 000 ans : l'homme marchait dans les Alpes suisses, à l'aise dans son pantalon et ses chaussures en cuir de chèvre, armé d'un arc et de flèches.


Partant d'un village près de Sion dans le sud de la Suisse, il tentait peut-être de rejoindre la région de Berne en empruntant le glacier du Schnidejoch (Centre), haut de 2 756 mètres. Peut-être chassait-il, tout simplement.

Cinq mille ans plus tard, grâce à la fonte du glacier, des traces de cet homme ont été retrouvées sous la forme de plus de 300 objets datant du néolithique. Les scientifiques ont même découvert un arc, sans doute perdu mille ans auparavant dans les environs.

La découverte vaut de l'or à de nombreux titres : d'un point de vue archéologique mais aussi climatique, les objets étant marqués par les avancées et les retraits du glacier depuis plus de 6 000 ans.

« Unique en Europe »



« Pour nous, la plus importante découverte est celle du site en lui-même en raison de cette corrélation entre changement du climat et objet archéologique » explique Albert Hafner, expert auprès du service archéologique de Berne. Désormais, les scientifiques sont en possession d'objets pouvant leur indiquer précisément à quelles périodes le glacier était praticable à pied. Le trésor des Alpes a été découvert par hasard en 2003 par deux promeneurs attirés par un étrange bout de bois. Il s'agissait d'un fragment de carquois en écorce de bouleau vieux de 5 000 ans. Cette pièce est « unique en Europe », où elle constitue « une première du genre dans ce type de bois » souligne M. Hafner. Les fouilles ont permis ensuite de mettre au jour des objets plus anciens dont l'arc en bois, antérieur de 1 000 ans à celui de l'homme des glaces Oetzi, retrouvé dans le glacier de Similaun (à la frontière italo-autrichienne) et qui aurait vécu il y a 5 100 ans.


Les objets du Schnidejoch n'ont pas encore révélé tous leurs secrets : des scientifiques de tout bord travaillent encore d'arrache-pied, espérant notamment découvrir comment le cuir était alors conservé. D'autres découvertes devraient bientôt pouvoir les compléter grâce au mouvement général de fonte des glaciers. En attendant, le public aura peut-être bientôt l'occasion de découvrir ces pièces rares : des discussions sont en cours avec plusieurs musées pour les exposer.

Source:le progres de lyon

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