mardi 17 juin 2008

Les hydroliennes



Imaginez… un champ d’éoliennes sous l’eau : un paysage aux allures d’utopie, qui pourrait bien devenir réalité. Des chercheurs du CNRS-ST2I de quatre laboratoires Rhône-Alpins (UMR5521, UMR 5519, UMR 5269 CNRS-ST2I/INPG/UJF et UMR 5259 CNRS-ST2I/INSA Lyon) explorent la possibilité d’exploiter l’énergie cinétique des courants en rivière ou en mer pour produire de l’énergie électrique grâce à des équipements tournant à la manière « d’éolienne sous-marines », des hydroliennes.

Alors qu’en l’état actuel de l’art, les éoliennes utilisent majoritairement des turbines horizontales, de grande taille, ils ont imaginé des turbines verticales, de petite taille, tournant autour de leur axe vertical perpendiculairement à l’écoulement de l’eau. Plusieurs de ces turbines sont empilées sur un même axe pour former une tour, permettant d’utiliser la hauteur d’eau disponible. Ce procédé fonctionne quelle que soit l’orientation du courant et présente l’avantage de mettre en œuvre des structures légères qui favorisent, d’une part, l’exploitation rationnelle des gisements et, d’autre part, limitent l’impact sur l’environnement.

Pour exploiter cette nouvelle forme d’énergie renouvelable, le projet HARVEST (Hydroliennes à Axe de Rotation VErtical STabilisé) prévoit un programme en plusieurs étapes. Dans un premier temps, il vise à achever la mise au point de la turbine verticale, actuellement en cours de développement. Dans une seconde phase, il s’agira, en 2009, d’implanter une première tour dans un canal EDF. Enfin, l’ultime étape consistera à mettre en commun plusieurs tours pour former une « ferme » fluviale ou marine composée de plusieurs tours.

Ce projet est labellisé par le pôle de compétitivité TENERRDIS et soutenu par l’ANR (programme HARVEST). EDF soutient ce projet par la mise à disposition de sites en canal, l’évaluation des impacts, l’analyse de la ressource hydraulique.

Source:CNRS

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

DINOTOXTRA