La théorie la plus argumentée pour expliquer l’extinction des dinosaures est celle de l’impact d’un météore tueur sur la terre. Un des arguments en faveur de cette hypothèse est la présence d’une fine couche d’iridium (un élément qui est très rare sur la surface de la Terre mais plus fréquent dans les astéroïdes) dans les sédiments déposés il y a 65 millions d’années. Les scientifiques ont également relevé la trace d’un impact catastrophique à cette même époque : le cratère de Chicxulub dans la péninsule du Yucatan au Mexique. Sa chute marque la fin de l'ère secondaire et correspond à une période d’extinction massive, appelée limite CT (crétacé-tertiaire), durant laquelle une grande majorité des formes de vies terrestres ont disparu et parmi elles, les dinosauriens.
Mais ce météore, si dévastateur qu’il fût, ne suffit pas pour expliquer la disparition d’une grande partie des formes de vie terrestres de l’époque. Plusieurs possibilités sont ainsi évoquées par les scientifiques : modification du climat, pluies acides, occultation du soleil par le nuage de suie consécutif à l’incendie provoqué par la chute de la météorite… Le problème avec le scénario de l'incendie est que, même si les scientifiques ont trouvé des traces de suie à la limite CT, ils n’ont trouvé que peu de traces de restes carbonisés de plantes.
En revanche, une nouvelle étude, publiée en mai dans la revue Geology, fait état de la découverte de petites billes, appelées cenosphères, dans les sédiments CT sur huit des treize sites examinés. Ces sphères microscopiques se forment suite à la combustion de charbon et de pétrole brut. Les chercheurs pensent donc que l’astéroïde de Chicxulub a pu s’écraser dans un immense réservoir de pétrole et projeter dans l’atmosphère d’immenses quantités de d’hydrocarbures enflammés. Cette boule de feu s’est propagée sur des centaines de kilomètres et a initié le processus d’extinction des grandes formes de vie en épargnant les plus petites comme les ancêtres des mammifères. Cette théorie permet d’expliquer la présence de suie dans les sédiments, elle n’apporte pas, en revanche, de précisions sur l’évolution de la Terre (réchauffement, nuage occultant, pluies acides…) immédiatement après l’impact.
Sciences et Avenir.com
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