Le plus petit reptile volant préhistorique, une nouvelle espèce de ptérosaure mesurant 25 cm d’envergure, a été présenté lundi par des paléontologues brésiliens et chinois lors d’une conférence de presse à Rio de Janeiro.Baptisé “Nemicolopterus crypticus” (”l’habitant ailé caché de la forêt”), ce fossile a été trouvé pratiquement complet par des paléontologues chinois à Luzhougou, dans la province chinoise de Liaoning, en 2004.
Quatre ans ont été nécessaires pour que des paléontologues brésiliens reconstituent la réplique du squelette dans le cadre d’un partenariat sino-brésilien.
“Cette découverte ouvre un nouveau chapitre dans l’évolution des reptiles volants qui vivaient il y a entre 220 et 65 millions d’années”, a déclaré le paléontolgue brésilien Alexander Kellner du Musée national/UFRJ.
Le matériel a été retiré des roches sédimentaires qui font partie de la Formation Jiufotang (il y a 120 millions d’années), dans la période du Crétacé par des paléontologues de l’Institut de Paléontologie et Vertébrés et Paléoanthropoplogie de Pékin. Le fossile original est resté en Chine.
Selon M. Kellner, les grands ptérosaures (de cinq à dix mètres d’envergure) qui s’alimentaient de poissons seraient les descendants de petits animaux comme le Nemicolopterus crypticus qui lui s’alimentait probablement d’insectes.
Si on le compare à d’autres espèces de ptérosaures, le Nemicolopterus crypticus est vingt fois plus petit que le ptérosaure brésilien Anhanguera piscator.
Cette nouvelle espèce découverte présente des adaptations comme la courbure des phalanges des pieds ce qui suggère qu’elle vivait au sommet des arbres. Une autre particularité est l’absence de dents.
Outre la Chine, le Brésil est également un endroit où l’on trouve des fossiles de ptérosaures. On a notamment découvert dans le bassin d’Araripe, dans le Ceara (nord-est) des restes bien préservés de ces reptiles volants d’une envergure de plus de cinq mètres qui ont disparu il y a 65 millions d’années.
La découverte a été décrite par les chercheurs chinois et brésiliens dans un article publié dans la revue américaine “Proceedings of the National Academy of Sciences” (PNAS).
AFP
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