mercredi 5 décembre 2012

Le sperme devient rare en Europe.

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Une importante étude française, réalisée auprès des centres de procréation médicalement assistée, donfirme que les spermatozoïdes chez les hommes occidentaux deviennent une espèce quelque peu menacée. 
On juge la qualité du sperme sur 3 critères :
La concentration des spermatozoïdes /ml
Le pourcentage de formes anormales
La mobilité
En 17 ans dans les échantillons des banques du sperme français la concentration du nombre de spermatozoïdes par ml a décru de presque 33 %. On est passé de 79 m/ml à 50 M/ml
Le nombre  de formes anormales a augmenté de 33 %
Mais on a affaire à des spermatozoïdes plus vaillants puisque le nombre de formes mobiles a augmenté de 4 %.
Cette baisse constaté depuis près de 30 ans en Europe et aux états unis est inquiétante car elle est continue, même si on reste à des niveaux supérieurs à ceux auxquels on sait qu’un sperme a peu de chances de permettre une fécondation.
Pourquoi donc un tel déclin ?
C’est probablement le résultat de l’action de ce qu’on appelle aujourd’hui des perturbateurs endocriniens. Derrière ce mot compliqué se cache un phénomène assez simple. Dans le testicule il y a des cellules qui fabriquent les spermatozoïdes et tout cela est sous influence de la testostérone.
Or dans notre environnement et depuis de longues années nous sommes exposés à des produits qui contiennent des substances proches des œstrogènes, une hormone femelle.
Ces produits on les trouve dans les pesticides, dans les plastiques, les peintures, dans certains textiles. Partout quoi : bisphénol A, PCB etc.
Et ces produits, les femmes enceintes y sont exposés comme tout un chacun et si elles portent un fœtus mâle, un futur petit garçon, les testicules de ce dernier vont se trouver exposés à des hormones femelles qui vont freiner leur développement.
Et ces modifications peuvent, semble t-il entrainer des perturbations qui passent d’une génération à l’autre.
Cela veut dire qu’il se passe vraiment quelque chose de sérieux dans notre environnement et qu’il faut prendre un certain nombre de mesures pour protéger la fertilité des mâles. Et plus que ça sans doute
Référence de l’étude :
Rolland M. et al
Decline in semen concentration and morphology in a sample of 26 609 men close to general population between 1989 and 2005 in France 
Human Reproductionjournal. doi:10.1093/humrep/des415
On peut également lire une bonne synthèse ICI


http://www.docteurjd.com

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